lundi 10 octobre 2011

Critique : Killer Elite : Le bon, les brutes et les très méchants (26/10/11)

KILLER ELITE
De Gary McKendry
Avec Clive Owen, Robert de Niro, Jason Statham...

Cette année, on le voit partout... Jason Statham est sur tous les fronts. Après Le Flingueur et Blitz, il revient botter des fesses dans Killer Elite aux côtés de Clive Owen et Robert De Niro. Rien à voir avec le film éponyme de 1975 dans lequel James Caan fait face à Robert Duvall.
Basé sur le livre The Feather Men, l'histoire réelle (mais contestée) de l'écrivain Ranulph Fiennes, Killer Elite est un film bâti sur un complot (trop ?) complexe, prétexte évident pour aboutir à un actioner burné, dans lequel la testostérone est le principal moteur pour que les protagonistes se mettent sur la tronche sans retenue.



Un mercenaire (Jason Statham), qui avait décidé de se retirer du business, est contraint de reprendre du service pour sauver son mentor (Robert De Niro) retenu par un Cheikh exilé dans un désert d'Oman. Sa mission ? Tuer trois agents du SAS responsables de la mort des fils du Cheikh pendant les années troublées par la guerre, en faisant passer leur mort pour un accident. Evidemment, rien ne se passera comme prévu car un agent spécial (Clive Owen) va le traquer et tenter de l'éliminer.



Première réalisation de Gary McKendry (qui est aussi au scénario), Killer Elite se veut être le plus réaliste possible mais beaucoup de choses se passent en périphérie pour être totalement dedans. Ou du moins De nombreux thèmes ont été sacrifiés au profit de l'action. Les scènes explosives, nombreuses et omniprésentes, finissent par lasser un peu au bout de la première heure. Malgré une mise en scène impeccable et des scènes de lutte plutôt convaincantes, le cinéaste a senti le besoin d'enrober ce trop plein de muscles par une improbable histoire d'amour qui, il faut le dire, ne sert strictement à rien et qui plombe le rythme.



Au milieu de tout cela, Jason Statham égal à lui même. Un regard froid, un crochet du droit calibré poids lourd, à fond dans sa mission que rien ne trouble... et avec une âme de héros, incapable de laisser tomber un de ses camarades tomber à terre. Inébranlable, ok. Bagarreur, ok. Mais lui donner des états d'âme pour tenter le coup de l'émotion, mission impossible. L'attachement à son personnage est parfois réduit à peu de chose. En revanche, la badass attitude de Clive Owen est bien plus captivante et confère à l'acteur britannique un charisme bien plus prenant. Et Dominic Purcell, échappé de Prison Break, est une grosse brute qu'on retrouve avec plaisir. Entre les trois, un Robert De Niro qui fait ce qu'il peut pour ne pas retomber dans ses mimiques habituelles, maintes fois vues dans les films du même genre.


En résumé : Killer Elite ravira les amateurs du genre Expendables ou comment en mettre plein la vue avec peu. De succins moments de tensions prennent momentanément aux tripes, mais ils sont rapidement court-circuités par des gesticulations qui plombent l'intrigue. Dommage que ce film se prenne autant au sérieux.

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